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Don't you Caire ?
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Don't you Caire ?
10 septembre 2005

And the winner is...

Sans surprise donc, Hosni Moubarak rempile pour un nouveau mandat de 6 ans, le cinquième de suite. Les chiffres officiels lui accordent 88,50% des voix. Ayman Nour, principal adversaire de Moubarak, aurait obtenu 10% des voix, devant le chef du parti néo-Wafd, Noamane Gomaa. Quant au taux de participation, seule inconnue potentiellement pertinente de ce srcutin, elle frôlerait les 25%, toujours selon les chiffres officiels égyptiens. Un chiffre contesté par le centre Ibn Khaldoun - dirigé par l'activiste des Droits de l'Homme Saad Eddine Ibrahim, qui l'estime aux alentours de 18%. C'est peu.

dscn0888C'est trop peu. Et cela dessert directement la crédibilité de ces élections et, par extension, celle de Moubarak. Le président qui pourrait bien se mordre les doigts de ne pas avoir facilité davantage la tenue de vraies élections ouvertes. Assurément, il ne pouvait pas ne pas gagner ces élections : en 25 ans sous son règne, les Egyptiens n'ont pas vraiment appris à voter, encore moins pour de nouveaux représentants ; la grande majorité des adversaires de Moubarak reste inconnue du grand public qui, de toute façon, n'est pas plus politisée que ça. Bref, des élections complètement libres ne mettaient pas le régime en danger. Du moins, pas encore... En ouvrant davantage le srcutin, Moubarak ne se suicidait pas. Au contraire, il se serait offert une seconde jeunesse, par une crédibilité redorée sur la scène internationale, principalement aux yeux des Américains. Mais en refusant aux ONG locales de jouer un rôle d'observatrices, Moubarak a permis d'entretenir la suspicion. Une belle occasion râtée d'endosser les bénéfices d'une réelle ouverture au pluralisme. Tant pis pour lui.

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